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Géologie & faune
Les richesses d'un site classé
Formations géologiques
Les concrétions présentes dans la grotte de Labouïche sont des formations géologiques qui résultent d’un processus complexe. L’eau de pluie, chargée en dioxyde de carbone (CO2), s’infiltre à travers le sol et dissout la roche calcaire. Lorsqu’elle atteint une cavité, l’eau relâche le CO2 et le calcaire précipite pour former des cristaux de calcite. Ces cristaux, avec le temps, forment des stalactites, stalagmites, draperies et autres types de concrétions.
Vous pourrez pendant votre visite, découvrir ces formes particulières aux noms évocateurs comme la Sorcière ou la Licorne.
Faune et conservation
Deux espèces principales habitent la rivière souterraine : l’euprocte des Pyrénées, un amphibien semblable à une salamandre, et des chauves-souris. Ces dernières se reposent dans les galeries supérieures non visitées et non éclairées pour éviter toute perturbation.
Impact et préservation
Les visites sont soigneusement régulées pour minimiser l’impact sur cet écosystème fragile. La chaleur corporelle des visiteurs et les éclairages peuvent perturber l’environnement souterrain. C’est pourquoi les guides et les visiteurs doivent respecter des consignes strictes pour assurer la conservation de ce site exceptionnel.
Histoire
Retour vers le passé …
1908
C’est en Août 1908 que débutent
les premières explorations sérieuses.
Le docteur Dunac, fuxéen, accompagné de ses deux fils et de deux jeunes officiers Leguiller et Rochette, s’engagent sous la voûte d’Aiguo-Perdent, suivent le Fajal jusqu’au confluent et découvrent la rivière souterraine de Labouïche. Puis début novembre 1908, Edouard-Alfred Martel (1859-1938), pénètre pour la première fois à Labouïche, l’explorant surtout vers l’amont. À la fin de cette même année, le docteur Dunac et ses deux fils, Casagne, De Ferlus, le lieutenant Rochette et le pêcheur Thibault remontent l’amont sur environ 350 mètres, soit jusqu’au passage Dunac.
1909
En août 1909, Édouard-Alfred Martel monte une grosse expédition.
Les participants sont le docteur fuxéen Cremadells, Rudeaux, Marechal, Fournier, Dunac et ses deux fils, Cassagne, Ferlus, le lieutenant Rochette et Thibault. Cette exploration va mal se terminer. Le cours d’eau est rapide, entrecoupé de lames d’érosions, de gours sur lesquels les canots démontables crèvent l’un après l’autre, mais 150 mètres de galeries sont à nouveau découverts. La retraite avec un seul canot est difficile et c’est le naufrage où Martel manque de se noyer. Les équipes se découragent et les expéditions sont mises en suspens.
1935
Les expéditions reprennent
Ce n’est qu’en 1935 que Labouïche est tirée de l’oubli par un jeune dessinateur de la S.N.C.F, Mr. Lagarde.
Le docteur Cremadells aidé de Mr. Paul Salette, pharmacien Fuxéen, reprend les explorations et 800 mètres de rivière sont à nouveau découverts.
J. Mandement préhistorien ariègeois, se met en tête d’organiser la mise en valeur touristique de la caverne en créant une société d’étude de la rivière souterraine de Labouïche en fin 1935.
1938
Le début du succès.
Son entreprise est poursuivie avec succès par Paul Salette qui envisage en 1938 son exploitation touristique. Parallèlement Norbert Casteret, spéléologue français né à Saint Gaudens, et Joseph Delteil, progressent en recherchant l’origine de la rivière. Passant par les galeries supérieures, ils franchissent la voûte amont et découvrent 600 mètres de galeries jusqu’au terminus actuel constitué par une autre voûte mouillante, très exigüe et profonde de plus de 20 mètres.
1949
Le siphon terminal.
Les tentatives successives de 1949 par un britannique Davies et de 1955 par l’expédition franco-anglaise n’ont pas permis le franchissement de ce siphon terminal. Au total, 3800 mètres de galeries ont donc été découverts.